Vendredi 7 août 1914

Publié le par Librairie Gribaudo Vandamme

Vendredi 7 août 1914

Nous sommes en vertu du plan XVII, une division côtière. Nous devons nous établir dans la région pour défendre éventuellement les côtes normandes contre un débarquement allemand.

Nous devons aujourd'hui transporter notre Quartier Général à Sotteville. Au moment de partir je m'aperçois, à l'hôtel, que mes cantines ont disparu. Les ordonnances, arrivés d'avant-hier, connaissent encore mal les noms de leurs officiers, et celui de Goust est venu enlever mes cantines non fermées. Je les retrouve enfin, sans dommage.

Mon ordonnance, un nommé Godefroy, paraît un brave homme, mais c'est un cultivateur, conseiller municipal, qui n'a aucune idée de ce qu'est son service et qui n'est guère dégourdi. Mais il est honnête et soigne bien les chevaux. C'est l'essentiel.

Mes chevaux paraissent présentables. J’étrenne le premier pour conduire, avec Cantenson, le quartier général à Sotteville. Il y a un peu de désordre au départ. Un cheval qui s'emballe, des fourgons dont les chevaux n'ont pas l'habitude d'être attelés ensemble etc. Enfin l'on arrive, sous la pluie.

Sotteville, localité ouvrière, est déplorablement triste. On ne trouve guère à s'y loger. Mon billet de logement me mène chez une épicière, où cinq personnes occupent trois lits. Néanmoins on m'en cède un.

Les 21° et 22° Territorial (formant la 164° Brigade) quittent Rouen pour Saint-Etienne-du-Rouvray et Oissel (Etat-major de la Brigade à Saint-Etienne).

Arrivée du service trésor et postes, et de l'escorte du 7ème chasseur (sous-lieutenant Piccioni).

On m'assure qu'on a vu à Rouen des officiers anglais.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article