Vendredi 14 août 1914

Publié le par Librairie Gribaudo Vandamme

Mon cheval n°2 a un peu le même défaut que l'autre. Il faudra les habituer peu à peu à leur nouvelle existence.

L'aumônier, qui a un rang de Capitaine, prépare une messe militaire pour dimanche. Il demande au général de lui donner des tambours et clairons, un piquet en armes etc. Malgré ses sympathies connues, le général refuse, les règlements n'autorisant plus ces manifestations.

A Rouen, les Khakis sont de plus en plus nombreux. Il commencent à saluer, généralement de la main gauche. J'interroge des hommes du R.M.F. (Royal munster fusiliers) : ils sont arrivés de Portland hier soir. La plupart de ces hommes ont des fleurs et des petits drapeaux français à leurs casquettes.

Je rencontre Léon Germain, sergent au dépôt du 74° à Rouen. Une alerte est prescrite par le Général Vigy. Par suite d'une erreur de planton, les ordres ne parviennent pas au 17°. Tout ce monde a besoin d'être pris en main. Il faudrait sortir les hommes d'ici : ils sont dans leur pays et n'y acquerront jamais la discipline et la cohésion nécessaires.

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